Le gouvernement vénézuélien utiliserait le Bitcoin pour contrer les sanctions américaines dans les aéroports
Mauduro aurait trouvé un moyen d’éviter certaines sanctions financières qui frappent le pays, particulièrement dans les aéroports. Le gouvernement vénézuélien utiliserait pour cela le Bitcoin (BTC), selon l’enquête rapportée par le site d’informations espagnol ABC.
Quelles sanctions sont en vigueur au Venezuela ?
Comme le rappelle l’article, les sanctions financières qui sont tombées cette année sur le Venezuela ont été mises en place afin de chasser le président Mauduro du pouvoir. Le gouvernement ne peut donc plus utiliser de comptes bancaires américains. Une lourde sanction est également tombée sur le fournisseur pétrolier du pays, la société Petroleos de Venezuela (PDVSA) : « Cette décision a bloqué toutes les propriétés et tous les actifs de PDVSA sous juridiction américaine et a interdit les transactions de particuliers américains avec la société. » Cette source de revenus très importante pour le gouvernement a décliné fortement depuis le début de l’année, date à laquelle la sanction est entrée en vigueur.
Un document auquel a accédé ABC explique également que : « Jusqu’à présent cette année, le gouvernement vénézuélien n’a pas reçu un dollar pour remplir les réservoirs d’essence [des avions] car les compagnies aériennes ne savent pas comment payer pour le service en raison du blocage des comptes de PDVSA »
Obtenir des devises étrangères
Pour Mauduro, l’urgence est donc de générer des revenus, idéalement en monnaies fiduciaires internationales, car la monnaie FIAT du pays, le bolivar vénézuélien (VEF), connaît une inflation record. Pour cela, l’aéroport de Maiquetía a été choisi, car il accueille de nombreux vols internationaux. Le projet a été dissimulé selon les informations d’ABC : « En février 2018, un système automatisé de perception des taxes a été mis en place sous couvert de “[faciliter] l’accès et le paiement des services opérationnels aux compagnies aériennes”. »
C’est l’application Jetman Pay qui est utilisée par l’aéroport de Maiquetía. Elle lui permet de percevoir l’intégralité des taxes aéronautiques. Ces montants seraient ensuite envoyés à des bureaux de change internationaux, situés à Hong Kong, en Russie en Hongrie et en Chine. Là-bas, les Bitcoin seraient changés contre des VEF, puis envoyés directement sur des comptes bancaires appartenant au gouvernement vénézuélien.
Le Venezuela n’est pas le premier pays à envisager l’utilisation des crypto-monnaies pour contrer les sanctions américaines et mitiger sa crise. En début de mois, nous vous expliquions que Cuba a également commencé à considérer les altcoins pour mitiger son hyperinflation. Quant à Mauduro, il essaie de forcer l’utilisation de la crypto-monnaie du gouvernement, le Petro (PTR), qui rencontre pour l’instant un succès mitigé.