Étude : la blockchain pourrait permettre d’économiser 31 milliards de dollars dans la lutte contre la fraude alimentaire
Les solutions de traçabilité proposées avec les technologies des registres distribués et la blockchain pourraient permettre de contrer la fraude alimentaire, comme l’explique une étude de Juniper Research parue récemment.
La fraude alimentaire, un fléau moderne
Parmi les domaines d’application de la blockchain, la traçabilité des objets manufacturés et des composants est un de ceux qui se développent le plus. Il est donc logique que cela soit également appliqué aux produits de consommation courants et à la fraude alimentaire. Pour rappel, la fraude alimentaire, qui consiste à modifier, substituer ou diluer les ingrédients d’un produit, est malheureusement de plus en plus présente depuis le début des années 2010. Parmi les cas les plus connus, on trouve les lasagnes à la viande de cheval ou le miel coupé au sirop, mais de nombreux autres produits passent également entre les mailles du filet.
Contrer la fraude alimentaire grâce à la blockchain
Comme l’explique Juniper Research, la solution pourra venir de la blockchain. Cette dernière permet d’inscrire toutes les étapes de la fabrication d’un produit de manière immuable. Pour contrer la fraude alimentaire, elle sera associée à l’Internet des Objets (Internet of Things – IoT en anglais). L’IoT permettra d’utiliser des capteurs intelligents afin de détecter automatiquement la température, l’humidité, ainsi que d’autres facteurs pour déterminer le degré d’altération des produits.
Les procédures actuelles étant longues et coûteuses, elles ne permettent pas de s’adresser à toutes les facettes du problème. L’utilisation de smart contracts permettra donc d’automatiser le tout. Au total, Juniper Research estime que ce sont 31 milliards de dollars qui seront économisés au niveau mondial d’ici à 2024, grâce à l’implémentation de ces nouvelles technologies. Nous devrions commencer à voir les premières économies dès 2021, et les coûts de mise en conformité seront réduits de 30 % d’ici à 2024.
Ces nouvelles technologies permettront à la fois de contrôler la production des produits et leur acheminement, mais aussi de procéder à des rappels de produits de manière plus efficace, lorsque des anomalies sont détectées. L’étude cite également les outils d’ampleur qui devraient dominer ce marché : IBM Food Trust notamment, ainsi que la solution Track and Trace de SAP. La solution du même nom développée par Oracle devrait également se propager.
Depuis l’année dernière, on constate en tout cas un nombre grandissant de projets de ce type. En avril, on apprenait ainsi que Carrefour et Nestlé s’étaient associés pour pister… La purée Mousline. En août, le géant suisse Migros avait également choisi un outil similaire. Et aux États-Unis, c’est la coopérative alimentaire TopCo qui avait annoncé en octobre développer une solution de traçabilité avec MasterCard.
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌