Crypto Brunch - 22 Septembre 2019

Crypto Brunch - 22 Septembre 2019

 

Bonjour et bienvenue dans le Crypto Brunch. Je partage avec vous chaque dimanche un condensé de l'actualité crypto de la semaine.

C'est parti ! ?

  1. Vous acceptez les Ethers ?
  2. EOS, ses déboires
  3. Cryptos nationales
  4. Vos papiers !
  5. Jeune marché cherche bel institutionnel

Vous acceptez les Ethers ?

 

Crypto Ethereum (ETH) - Logo Cryptoast

 

Alors que la prochaine étape évolutive d'Ethereum est attendue pour janvier prochain, son adoption se fait quant à elle plus rapidement. BitPay, le premier service de conversion crypto/FIAT pour commerçant, a récemment décidé d'ajouter ETH à ses services. Cette plateforme présente depuis 2011 consiste à se faire l'intermédiaire de la blockchain Bitcoin (ainsi que Bitcoin Cash, USDC et Pax depuis peu). BitPay crédite instantanément le commerçant dès lors que la transaction est émise sur la blockchain. Il leur suffit de vérifier que les frais soient suffisants pour être certain que la transaction sera minée sous peu. Le succès de la plateforme nous transmet un message intéressant. Les commerçants préfèrent payer les frais d'utilisation de BitPay plutôt que de faire confiance dans notre nouvelle technologie.

Sans BitPay on peut se retrouver dans des situations où le vendeur, méconnaissant la blockchain, peut vous faire patienter jusqu'au minage complet de la transaction. Ça a par exemple été mon cas sur un paiement en BTC, une heure d'attente ... ? Habitué aux paiements instantanés et à PayPal, beaucoup croient qu'une transaction peut être annulée ou peut échouer. Or seul le manque de frais peut impliquer un échec et seule une petite manipulation concernant les "transactions en attente" sous Ethereum peut créer une annulation. Dès la première confirmation, on peut avoir la certitude que la transaction sera validée à un moment ou à un autre. Même en cas de fork, il y a la preuve qu'il y a suffisamment de frais.

En parlant de ça une proposition d'amélioration d'Ethereum permettrait de véritablement annuler une transaction à condition que les deux parties le souhaitent. L'idée est toujours en cours de débat.
L'ajout de l'Ether à BitPay permet dorénavant de les dépenser un peu partout bien plus facilement qu’auparavant. Excellente nouvelle pour la deuxième crypto la plus utilisée en tant que monnaie !

Avec Ethereum, ce n'est pas seulement la pièce qui a de l'importance, mais aussi son réseau de contrats intelligents. Pour ceux qui ne connaissent pas, Quorum est un fork d'Ethereum géré par la JP Morgan. Quorum vise à offrir des solutions aux entreprises désireuses de s'équiper d'une blockchain. Il s'avère que son programme IIN (Réseau d’Information Interbancaire) met dorénavant en relation pas moins de 330 banques ! Parmi celles-ci on peut notamment citer la Deutsche Bank. IIN a pour but d'accélérer grandement les transferts interbancaires ainsi que de les rendre moins coûteux.

Sur une note négative, l'un des nombreux cofondateurs d'Ethereum, Steven Nerayoff, a été arrêté pour extorsion. Il aurait menacé a plusieurs reprises des projets de les détruire si ces derniers ne lui donnaient pas 10 000 Ethers. Nerayoff risque ici jusqu'à 20 ans de prison. Heureusement, malgré son statut de "cofondateur", il n'avait pas de réelle importance dans le projet en dehors de la gestion de l'aspect légal de l'ICO.
Éviter que ce genre de personne n'influence le projet, c'est tout l'intérêt d'avoir une gouvernance décentralisée.

Plus d'informations sur le sujet : BitPay intègre l’Ethereum à ses services de paiements


EOS, ses déboires

 

Crypto EOS Logo Cryptoast

 

EOS est souvent comparé à ETH de la même manière que l'est LTC pour BTC. Chacune vise à proposer une version plus efficace d'un des leaders mais apporte aussi son lot de problématiques. Le soucis d'EOS est bien connu, il s'agit de la centralisation.

Début septembre, l'une des société qui soutient EOS depuis ses débuts a décidé d'arrêter son soutien. EOS Tribe annonçait qu'elle ne souhaitait pas faire sa candidature pour devenir  l'un des 21 producteurs de blocs. L'un des membres, Eugene Luzgin, a dénoncé qu'il était devenu impossible de générer des revenus si l'on a pas le soutien des principales whales. Ces individus supportent avec beaucoup d'ardeur les producteurs de blocs chinois et décident ainsi qui a le droit de créer le réseau EOS et qui ne le devrait pas. Dorénavant la centralisation excessive d'EOS est devenue géographique.
Ce point là fait notamment craindre une intervention possible du gouvernement chinois : ce dernier pourrait mettre la main sur le réseau en faisant pression sur les producteurs de blocs.

C'est tout l'intérêt d'EOS qui est critiqué. Pourquoi avoir créé une blockchain si c'est pour centraliser à ce point le réseau ? "Blockchain" ne devient qu'un terme commercial pour vendre des jetons détenus par quelques baleines asiatiques.

En plus de ça, EOS a souffert d'un autre problème cette semaine. La plupart de ses applications "décentralisées" sont des services de paris. Il se trouve que l'une d'entre elle propose de parier sur les prochaines transactions à être inscrites dans la blockchain. Le joueur n'a eu qu'à faire en sorte de représenter 100% des transactions à venir pour s'assurer du succès du pari. Pour 300 EOS dépensés il a pu en retirer 30 000, un joli gain de 100 000$.

Rappelons que EOS est une blockchain où des rollbacks (annulations de blocs) ont déjà eu lieu suite à la décision des créateurs de blocs.

Plus d'informations sur le sujet : La blockchain d’EOS serait encore plus centralisée qu’on ne le pensait


Cryptos nationales

 

 

Trois nouveaux États ont annoncé leur souhait de s'investir dans les crypto-monnaies.
La Corée du Nord, tout d'abord, serait en train de travailler sur une crypto-monnaie semblable à Bitcoin. Cette crypto aurait comme principal intérêt d'éviter les sanctions économiques constantes envers le pays tout en permettant à la Corée d'avoir le contrôle sur celle-ci.

"Nous en sommes aux premiers stades dans la création de ce jeton. Nous arrivons à l'étape d'étude pour savoir quels produits donneront de la valeur à cette crypto-monnaie. [...] il n'est pas prévu de numériser le won nord-coréen.”

En juillet dernier, c'est la Turquie qui avait envisagé cette voie. Aujourd'hui, ils prévoient l'intégration de la technologie blockchain dans l'administration publique.

Pour finir, ce sont les îles Marshall qui ont annoncé le projet de lancer leur propre monnaie sur blockchain. Ces îles, comptant 75 000 habitants, cherchent à s'affranchir du dollar américain. Raison pour laquelle ils visent à faire coexister l'USD et cette prochaine crypto-monnaie en partie adossée au dollar.

Cela fait déjà une dizaine de pays cette année qui annoncent travailler sur des projets de crypto-monnaie nationale. Il s'agirait d'une évolution logique des monnaies numériques qui permet en même temps de fournir une grande autonomie aux nations qui décident d'en développer une. C'est la garantie d'avoir une alternative au règne du Roi Dollar et de reprendre, au moins en partie, le contrôle de son économie.

Plus d'informations sur le sujetLa Corée du Nord travaille sur sa propre cryptomonnaie semblable au Bitcoin


Vos papiers !

 

 

Les banques russes penchent sur un projet pour annuler tout pseudonymat sur les crypto-monnaies. C'est un rapport de l’association des banques de Russie qui dit vouloir utiliser des "programmes spéciaux" qui permettraient à quiconque de voir combien de crypto-monnaies une personne possède.

Selon le vice-président de l'association, des programmes similaires existent déjà et sont utilisés par les agences gouvernementales. Il envisage une situation où un fournisseur de service mettrait à disposition de tous un moteur de recherche de crypto-monnaies qui permettrait à n'importe qui de savoir combien une autre personne possède en crypto.

L'exemple le plus simple serait un cas où vous savez qu'une personne qui vous doit une grosse somme d'argent possède des bitcoins. Mais actuellement, il n'y a rien que vous puissiez faire dans une telle situation, car les échanges sont largement anonymes et il n'existe aucune méthode légale pour obtenir ces informations."

L'idée est ici de trouver un moyen de forcer les personnes endettés à payer leur dette sous peine de poursuites judiciaires. Évidemment l'un des autres intérêts et de faire la traque à tout ceux qui n'ont pas déclaré leurs gains au pays des tsars.

Bien sûr, supprimer complètement le pseudonymat reste une chimère. Sans vérification d'identité il est impossible de dépasser le stade de la supposition quant à la liaison d'une adresse à une autre. Les seules aides possibles sont l'espionnage du médium, autrement dit l'extraction des adresses IP, et la coopération des exchanges et autres fournisseurs de service du secteur. Reste à voir si ces entreprises sont de nature à collaborer ou à rester indépendantes.
Le projet de l'association semble peu enclin à atteindre le succès. Dans le cas inverse, on pourrait voir un nouvel intérêt émerger dans les crypto-monnaies anonymes.


Jeune marché cherche bel institutionnel

 

CME Group

 

Il est devenu évident que l'intérêt pour les crypto-monnaies de la part des particuliers se fait constamment de manière décroissante depuis l'éclatement de la bulle. Toujours moins de monde sur les forums, toujours moins de nouvelle entrée d'argent, moins de curiosité. On macère entre nous depuis plus d'un an.
Malgré cela, il n'y a heureusement pas que des particuliers dans ce marché. Conscients du potentiel, de plus en plus de fonds d'investissement, de banques, etc ... mettent une petite partie de leur capital dans les monnaies numériques. Généralement il s'agit pour eux d'acheter des bitcoins pour se couvrir du risque des marchés classiques, un hedge. Bien qu'Ethereum s'apprête à créer des produits dérivés pour l'ether, c'est bien les dérivés du BTC qui ont le monopole absolu.

Parmi eux on attend évidemment les fameux ETF, censé nous porter dans un marché haussier. Pourtant malgré le lancement imminent de Bakkt (23 septembre), les ETF n’ont pas l'air d'être à l'ordre du jour.
La CBOE a retiré ses demandes envers la SEC pour lancer ses ETF VanEck et SolidX. Aucune raison n'a été donnée mais on se doute qu'elle est liée aux résultats de VanEck.
La semaine dernière on apprenait que la première semaine de résultat de l'offre VanEck, exclusivement destiné aux institutionnels, n'avait vendu que 4 bitcoins à un client. Le CEO n'en démord heureusement pas.

Nous sommes dédiés au soutien de l'innovation liée au Bitcoin. Notre priorité est d'apporter au marché un ETF assuré, liquide et physique. Nous continuons de travailler en collaboration avec les régulateurs et les spéculateurs pour avancer un peu plus chaque jour.

Un autre produit qui intéresse bon nombre de spéculateurs sont les options. Bien que peu connues du public à cause de leur complexité, elles ont tout de même une clientèle. La CME, entreprise qui propose déjà des contrats à expiration sur le bitcoin, s'apprête à mettre à disposition des options sur le BTC. La sortie est prévue pour le premier trimestre 2020 mais attend toujours l'autorisation réglementaire.

Vu la demande grandissante de nos clients et l'augmentation croissante de nos marchés à expirations, nous croyons que le lancement d'options fournira une flexibilité additionnelle.

Depuis les lancements des contrats à expiration de la CME, son volume moyen est de 35 000 BTC par jour.


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