Chine : 89 % des entreprises blockchain auraient essayé de publier leurs propres crypto-monnaies

Chine : 89 % des entreprises blockchain auraient essayé de publier leurs propres crypto-monnaies

 

Un rapport gouvernemental publié la semaine dernière en Chine indique que 89 % des entreprises locales auraient essayé de publier des crypto-monnaies. Certaines auraient dissimulé des ICO, qui sont interdites dans le pays.

 

Traquer les projets illégaux

Comme l’explique CoinDesk, qui rapporte la nouvelle, ce chiffre a été établi par un rapport de la banque centrale de Chine, qui s’est associée à cinq autres autres autorités financières et technologiques. Le rapport, surnommé « Livre bleu de la blockchain », tente de faire état des projets illégaux et frauduleux au sein de l’écosystème chinois.

Pour rappel, la Chine a pour l’instant une position ambivalente sur la technologie des registres distribués. Elle devrait sortir son propre « crypto-yuan » d’État bientôt, et son président a déclaré vouloir miser sur les technologies blockchain. Mais officiellement, les ICO sont encore interdites, et le gouvernement souhaite limiter la propagation des cryptodevises non officielles.

 

Les entreprises blockchain de Chine développent des crypto-monnaies

Le rapport indique que les entreprises blockchain ne semblent pas se soucier de ces limitations. 89 % d’entre elles auraient essayé d’émettre des crypto-monnaies, soit 25 000 entreprises environ. Seules 4000 d’entre elles se concentrent exclusivement sur les technologies blockchain.

Pourtant, la Chine essaie depuis quelques semaines de renforcer ses contrôles et a prévenu les entreprises cryptos qu’elle sévirait à l’encontre de celles qui se concentrent sur les cryptos et pas sur la blockchain. Plus tôt ce mois, nous vous rapportions ainsi que des inspections avaient commencé à avoir lieu dans les régions où le mining est très présent, afin de débusquer les fraudeurs. Des entreprises ont également été fermées, dont certaines qui proposaient des ICO cachées sous couvert de projets technologiques.

Beaucoup d’entreprises liées aux cryptos sont situées dans la province du Guangdong, au sud de la Chine, mais aussi à Pékin et à Shanghai. Elles se sont multipliées ces dernières années, ce qui complique la tâche du gouvernement chinois.

 

Deux autres « livres bleus » devraient être publiés par le gouvernement chinois, afin de continuer à faire l’état des lieux de l’industrie blockchain actuelle. Ils auront pour but de lister les technologies utilisées par les régulateurs, ainsi que les technologies financières. La publication du premier montre en tout cas une chose : il est difficile de forcer les entreprises à se concentrer uniquement sur la blockchain. En particulier quand le développement de cryptos peut être si lucratif. Le gouvernement chinois pourrait donc avoir du mal à faire rentrer les entreprises dans le rang.

 

Newsletter 🍞

Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque lundi par mail 👌

Subscribe
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments

Cryptoast

Le site qui explique tout de A à Z sur le Bitcoin, la blockchain et les crypto-monnaies. Des actualités et des articles explicatifs pour découvrir et progresser dans ces secteurs !


Les articles les plus lus

La confiscation des actifs russes par les États-Unis pourrait alimenter la dédollarisation, selon des analystes

La confiscation des actifs russes par les États-Unis pourrait alimenter la dédollarisation, selon des analystes

Voici comment détecter le bull run du Bitcoin (BTC) à l'aide des données on-chain

Voici comment détecter le bull run du Bitcoin (BTC) à l'aide des données on-chain

France : Kucoin a été discrètement ajouté à la liste noire de l'Autorité des marchés financiers (AMF)

France : Kucoin a été discrètement ajouté à la liste noire de l'Autorité des marchés financiers (AMF)

« Un abus de pouvoir flagrant » – Deux avocats de la Securities and Exchange Commission (SEC) démissionnent

« Un abus de pouvoir flagrant » – Deux avocats de la Securities and Exchange Commission (SEC) démissionnent