Canada : les exchanges devront s’enregistrer d’ici à juin 2020

Canada : les exchanges devront s’enregistrer d’ici à juin 2020

 

Le régulateur financier canadien a publié une note le 10 juillet 2019, qui détaille les nouvelles mesures encadrant les plateformes d’échanges de crypto-monnaies. Ces dernières seront obligées de s’enregistrer d’ici à juin 2020. Petit à petit, les grands pays occidentaux légifèrent sur les exchanges et apportent des régulations venues de la finance traditionnelle à ces nouvelles places de Bourse.

 

Nouvelles réglementations pour les exchanges du Canada

L’institution encadrant les exchanges au Canada est le Financial Transactions and Reports Analysis Centre of Canada (FinTRAC). Tout exchange opérant sur le territoire devra donc officiellement s’enregistrer auprès de ses services. Les plateformes ne se soumettant pas à cet enregistrement ne seront pas autorisées à continuer leurs activités.

D’autres dispositions ont également été établies dans le cadre de nouvelles règles visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Elles impliquent notamment de suivre les procédures « Know Your Customer » (KYC), qui permettent aux entreprises de rassembler des données sur les personnes qui utilisent leurs services. Les plateformes devront également faire appel à des agents s’assurant de la conformité des pratiques avec les règles du FinTRAC.

Comme le souligne CoinTelegraph, qui rapporte l’information, ces pratiques étaient déjà mises en place sur la base du volontariat. La loi se contente donc de les rendre obligatoires pour toutes les plateformes d’échanges de crypto-monnaies. Le but serait de ramener les cryptodevises vers la finance « classique ». Cela permettra aux banques et institutions financières de traiter avec les exchanges sur un pied d’égalité, en sachant qu’elles fonctionnent avec des mesures de sécurité similaires.

 

Un coup de plus contre l’anonymat

On l’a vu ces derniers mois, de plus en plus d’institutions gouvernementales s’attaquent à l’anonymat des échanges de crypto-monnaies. Si cette étape semble nécessaire à certains, afin de mettre les banques de leur côté, d’autres s’inquiètent de ces mesures qui érodent en partie les fondations sur lesquelles ont été construites la plupart des cryptos.

Il reste possible d’acheter du Bitcoin (BTC) anonymement (ou presque), mais de moins en moins de plateformes proposent ce service. On l’a vu récemment avec LocalBitcoins, qui a fermé son service de paiement en espèces. Mais si les exchanges sont de plus en plus régulés, de nouvelles manières de se procurer des tokens voient également le jour. Les distributeurs à crypto-monnaies ont ainsi fleuri ces derniers temps, avec un nombre record d’installations cette année. Et les échanges de personne à personne continuent d’exister. Ils fournissent un certain degré d’anonymat à ceux qui le souhaitent.

 

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