« L'administration fiscale aura votre historique de transactions »
DAC8 introduit de nouvelles obligations de transparence pour les plateformes crypto et modifie en profondeur la manière dont les transactions seront contrôlées par le fisc.
Ce qui change en 2026 avec DAC8 pour la fiscalité crypto
Pendant des années, la fiscalité des cryptomonnaies est restée dans une zone grise. Mal comprise, peu contrôlée, souvent négligée. Mais cette époque touche à sa fin. À partir de 2026, l’entrée en vigueur de la directive européenne DAC8 marque un tournant majeur, l’administration fiscale va enfin voir clair dans les transactions crypto.
Concrètement, les plateformes d’échange centralisées opérant dans l’Union européenne devront transmettre l’historique détaillé des transactions de leurs utilisateurs : achats, ventes, échanges, staking, airdrops… le tout valorisé en euros. Une mine d’or pour le fisc, qui n’aura plus besoin de demander les informations au compte-goutte.
Jusqu’ici, les contrôles fiscaux crypto étaient rares. Ils se déclenchaient surtout lors de gros retraits en euros ou d’incohérences flagrantes dans les déclarations. Demain, ce sera différent. Les données seront centralisées, croisées automatiquement avec les déclarations, et analysées à grande échelle. Un simple oubli pourrait suffire à déclencher un redressement.
Autre évolution clé : le renversement de la charge de la preuve dans certains cas. Depuis février 2025, si des fonds proviennent d’un compte crypto à l’étranger non déclaré, le fisc peut demander au contribuable de prouver l’origine des sommes. Sans justification solide, la sanction peut être sévère : jusqu’à 60 % d’imposition, assortie de pénalités.
Qu’en est-il des wallets non custodial comme MetaMask ou Ledger ? Les plateformes ne transmettront pas automatiquement les adresses de portefeuilles au fisc. Mais elles devront les conserver pendant cinq ans et les communiquer sur demande. Or, une fois une adresse liée à une identité, l’analyse on-chain permet souvent de reconstituer une grande partie de l’historique crypto d’un utilisateur.
Faut-il alors fuir les plateformes régulées et centralisées ? Pas vraiment. Le cadre va aussi s’internationaliser avec le standard CARF, déjà adopté par les États-Unis, la Suisse ou le Canada. À terme, les zones “hors radar” seront de plus en plus marginales. Cependant les plateformes d'échange décentralisées ne sont pas, encore, concernées.
👉 Les meilleures plateformes d'échange décentralisées
Long ou short plus de 100 cryptos avec HyperliquidLe message est clair : l’ère de la crypto invisible est terminée. Pour les investisseurs, l’enjeu n’est plus d’éviter la fiscalité, mais de la comprendre, de s’y préparer et de documenter sérieusement ses opérations passées. Mieux vaut s’y pencher maintenant que lors d’un contrôle.
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