Après Binance et Bittrex, LocalBitcoins ferme lui aussi ses portes à l’Iran
LocalBitcoins n’est plus accessible depuis quelques jours aux utilisateurs situés en Iran. La plateforme d’achat et de vente de Bitcoin (BTC) n’a pas officiellement expliqué sa décision. Selon plusieurs sources de la crypto-communauté, cela serait cependant dû aux sanctions américaines qui frappent actuellement l’Iran. Plusieurs plateformes d’échanges de crypto-monnaies avaient déjà décidé de se retirer du territoire face à la nouvelle politique du gouvernement Trump.
L’Iran sur liste noire de LocalBitcoins
« LocalBitcoins n’est pas disponible dans cette région. Veuillez chercher une autre région ou revenir plus tard. » C’est le message qui accueille les Iraniens souhaitant acheter du Bitcoin sur LocalBitcoins depuis la semaine dernière. La plateforme a cessé ses services dans le pays sans prévenir à l’avance ses utilisateurs. À ceux qui ont encore des BTC sur leur compte, elle conseille un retrait de fonds, car ces derniers ne peuvent plus être utilisés pour des achats ou échanges.
Sur Twitter, le service client de LocalBitcoins s’est montré un peu plus éloquent, expliquant aux utilisateurs locaux : « Nos services ne sont pas disponibles dans votre région pour des raisons liées aux risques. » Mais sans mentionner de quels risques il est question. LocalBitcoins avait connu un afflux en termes de trafic ces dernières semaines en Iran. Il s’agissait d’une des plateformes les plus populaires dans le pays, où l’utilisation de cartes bancaires compatibles avec les services d’échanges reste moins courante.
LocalBitcoins suit les traces de Binance et BitTrex
Pour la plupart des commentateurs, il est évident que ce retrait est dû aux sanctions financières prises par les États-Unis contre l’Iran. Et ce, même si LocalBitcoins est une entreprise basée à Helsinki en Finlande. Depuis le durcissement des sanctions économiques par Donald Trump à la fin de l’année 2018, plusieurs exchanges avaient déjà quitté le navire. En novembre, Binance et BitTrex avaient ainsi cessé de proposer leurs services sur le territoire iranien. En avril 2019, Trump avait encore augmenté la pression, en annonçant la fin des dérogations qui s’appliquaient à huit pays important encore du brut iranien.
C’est un coup dur pour le marché des cryptodevises en Iran. Sans frontières et décentralisées, les crypto-monnaies pourraient pourtant théoriquement être des alternatives lors de ce type de crises économiques. Mais ce qui bloque, ce sont les fournisseurs. Les plus grandes plateformes d’échanges semblent vouloir se prémunir des sanctions américaines, coupant effectivement de grands points d’accès aux cryptos pour la population iranienne. Ce durcissement pourrait cependant permettre l’émergence de nouveaux réseaux d’échanges, parmi lesquelles des plateformes (vraiment) décentralisées.