Procès des jumeaux Winklevoss : un accord a été trouvé avec Charlie Shrem
Cameron et Tyler Winklevoss ont atteint un accord dans la dispute légale qui les opposait à leur ancien associé Charlie Shrem. Accusé de leur avoir volé 5 000 Bitcoins (BTC) en 2012, Shrem s’en est toujours défendu. Les conditions de cet accord sont confidentielles. Mais un document de la cour de district de New York précise que le procès ne sera pas rouvert. Cela clôt une affaire de longue date pour les Winklevoss, qui ont souhaité se démarquer de la sulfureuse réputation de Charlie Shrem.
Des accusations qui remontent à 2012
L’affaire avait de quoi faire hausser les sourcils. Les Winklevoss estimaient depuis le début du procès que Shrem leur devait 26 millions de dollars de BTC, l’équivalent de 5 000 pièces au cours actuel. En 2012, les Winklevoss avaient donné un million de dollars (USD) à Shrem, pour acheter du Bitcoin pour leur compte. Mais selon eux, il ne leur aurait pas communiqué toute la somme en BTC, utilisant une partie des fonds pour de luxueux achats personnels, comme des Maseratis et des hors-bords.
Selon un communiqué de Shrem, l’accusation était absurde : « Dès le départ, j’ai maintenu que ces allégations étaient fausses, et elles le sont bien sûr ». Rappelons qu’à l’époque, un Bitcoin valait environ 12.50 USD. Quelle que soit la vérité sur cette possible arnaque Bitcoin, on ne la saura probablement pas. Le juge Jed Rakoff a officiellement clos le procès suite à l’accord trouvé par les deux parties.
Charlie Shrem et les Winklevoss : des spécialistes que tout oppose
Charlie Shrem a été un sulfureux partenaire pour les Winklevoss. En décembre 2014, il avait été condamné à 2 ans de prison pour avoir conduit une opération de transfert d’argent sur Silk Road, un site accessible sur le Dark Net. À l’inverse, les Winklevoss ont depuis quelques années crié haut et fort leur envie de réguler le monde des crypto-monnaies. Avec Gemini, ils avaient d’ailleurs été parmi les premiers à obtenir l’aval du Département des services financiers de New York, connu pour être un des régulateurs financiers les plus sévères au monde. Depuis, les jumeaux sont à la pointe de l’offensive institutionnelle des grands services d’échange. On comprend donc pourquoi ils ont souhaité prendre leurs distances avec Charlie Shrem.
Bien que les cryptodevises entrent dans une ère plus régulatrice, ce type d’esclandres peut encore arriver. Appelons cela des poussées de croissance d’un marché encore dérégulé, qui met du temps à trouver des bases solides et à se détacher de sa réputation.