Connecter les blockchains entre elles : CCIP de Chainlink débarque en mainnet
CCIP, le protocole de communications inter-blockchains de Chainlink (LINK) s’ouvre peu à peu à des utilisations en conditions réelles. Regardons de plus près les cas d’usages de cette solution, qui tente de répondre à des défis majeurs de l’écosystème.
Le protocole CCIP de Chainlink (LINK) arrive officiellement en mainnet
Chainlink Cross-Chain Interoperability Protocol (CCIP) est la solution de communication inter-blockchains du célèbre fournisseur d’Oracle. Encore en développement, Chainlink a annoncé que les projets qui avaient déjà participé à des phases de tests allaient commencer à pouvoir opérer en conditions réelles en accès anticipé durant l’été.
Notons toutefois que CCIP est déjà intégré à des solutions en mainnet auprès de certains acteurs tels que le protocole de liquidités Synthetix (SNX), Aave au travers de son module de gouvernance, et même SWIFT, dans un réseau institutionnel de communication entre blockchains privées et publiques impliquant notamment BNP Paribas, BNY Mellon ou Lloyds Banking Group.
En parallèle, le protocole de communication inter-blockchains de Chainlink sera ouvert à tous les développeurs dès le 20 juillet, sur les testnets suivants :
- Arbitrum Goerli ;
- Avalanche Fuji ;
- Ethereum Sepolia ;
- Optimism Goerli ;
- Polygon Mumbai.
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La nécessité de faire communiquer les blockchains entre elles
Avec l’explosion du nombre de blockchains, incluant également les solutions de mise à l’échelle comme les layers 2, la communication entre tous ces réseaux est l’un des enjeux majeurs de l’écosystème.
De nombreuses solutions de bridges existent, expérimentant diverses technologies pour tenter de répondre au mieux à ces défis. De son côté, Chainlink semble bien positionnée, particulièrement avec ses solutions d’Oracles ayant déjà fait leurs preuves et sur lesquelles s’appuie CCIP :
« CCIP est alimenté par les réseaux oracle décentralisés Chainlink, qui ont fait leurs preuves en matière de sécurisation de dizaines de milliards de dollars et d’activation de plus de 8 000 milliards de dollars en valeur de transaction en chaîne. Étant donné que CCIP est construit sur la même base que les services Chainlink existants, il nécessite peu ou pas d’hypothèses de confiance supplémentaires. »
Les cas d’usages de CCIP sont variés, il peut être utilisé par exemple dans des applications de prêts et d’emprunts offrant la possibilité de déposer des garanties sur une blockchain pour emprunter sur une autre. Une application dans des solutions d’abstraction de compte permettrait aussi de signer des transactions sur n’importe quelle blockchain depuis un seul wallet.
De son côté, Synthetix utilise CCIP pour déplacer efficacement des liquidités entre différents réseaux. L’illustration ci-dessous montre ainsi un transfert de sUSD entre Ethereum (ETH) et Optimism (OP), brûlant les actifs d’un côté pour les minter de l’autre :

Cas d’usage de CCIP au sein de Synthetix
Pour ce qui est du prix du LINK, ce dernier s’est valorisé d’environ 10 % en moins de 24 heures lors de l’écriture de ces lignes, pour une hausse d’un peu moins de 30 % depuis le début de l’année.
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