Un membre du MIT accuse Libra de plagiat
Un membre du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a accusé Libra de s’être fortement inspirée de recherches scientifiques existantes. Dans une interview accordée à CoinDesk, il affirme que l’altcoin de Facebook aurait copié son système de gouvernance, ainsi que la manière dont il sera adossé.
Libra est-elle basée sur du plagiat ?
La cryptodevise de Facebook aurait-elle emprunté certaines de ses idées ? C’est en tout cas ce que pense Alex Lipton. Interrogé sur le sujet en fin de semaine dernière, ce membre du MIT et professeur à l’université de New York est convaincu que les équipes de Libra ont trouvé leur inspiration dans une recherche académique qu’il a publiée en 2018. Intitulée « Digital trade coin: towards a more stable digital currency », elle a été coécrite par Thomas Hardjono et Alex Pentland. Elle présente une monnaie virtuelle théorique, le Tradecoin, censée résoudre certains problèmes des altcoins actuels.
Selon Lipton, l’adossement de Libra à plusieurs actifs tire son origine de ce papier. Le consortium de gestion du stablecoin, la Libra Association, aurait également été copié sur le groupement proposé par Lipton et ses collègues pour gouverner leur pièce hypothétique. La ressemblance serait plus qu’une coïncidence selon le professeur. Il assène ainsi : « Sans vouloir être particulièrement désagréable, je peux affirmer que la structure de Libra a été empruntée mot pour mot à un article que [nous] avons publié l’année dernière. »
Malheureusement pour Lipton et ses collègues, l’article a été publié dans la catégorie « Open Science » de la Royal Society. Cela veut dire qu’il était en accès libre et a pu être consulté par n’importe quelle personne intéressée.
Quelques différences clefs
Alex Lipton reconnaît cependant que certaines différences démarquent son projet d’altcoin théorique de celui de Facebook. Libra souhaite en effet s’intégrer aux systèmes financiers en place, alors que le Tradecoin développé par Lipton et ses collègues était censé se substituer aux banques centrales. Et la manière dont elle sera adossée diffère aussi sur la forme, à défaut de différer sur le fond. Là où Libra utilisera un stock de devises variées (si on en croit son whitepaper), le Tradecoin serait quant à lui basé sur des matériaux comme le pétrole, ou bien des cultures commerciales.
Que cet emprunt soit réel ou non, c’est n’est en tout cas pas la première fois que le projet de Libra est accusé de plagiat. En juin, l’entreprise Hedera Hashgraph accusait également le stablecoin d’avoir copié son système de gouvernance.