Thaïlande : une blockchain utilisée pour les e-visas
Si vous rêvez des plages immaculées de Phuket en cette fin d’année, sachez que vos prochaines vacances en Thaïlande pourraient être en partie possibles grâce à la blockchain. Le pays a en effet annoncé qu’il comptait s’appuyer sur la technologie des registres distribués pour proposer des visas électroniques, comme le rapporte CoinTelegraph.
Refonte des e-visas en Thaïlande
Le système qui profitera de cette nouvelle implémentation de la technologie blockchain s’appelle Electronic Visa On Arrival (eVOA). Ce visa est délivré directement dans les aéroports de Thaïlande ou aux frontières. Actuellement, les visiteurs du pays doivent amener des justificatifs papier afin d’obtenir ce visa, le processus peut donc prendre un certain temps.
Ce nouvel e-visa basé sur la blockchain permettrait donc d’une part de simplifier le processus, mais aussi de le sécuriser et d’éviter les risques de fraude. L’initiative sera portée par une entreprise de voyage australienne, ShareRing, mais aussi Gateway Services, qui est l’entité qui se charge actuellement de ces eVOA.
La blockchain comme preuve d’identité
Concrètement, ces nouveaux visas feront usage d’une solution d’identité souveraine et autonome : OneID. Elle permet d’utiliser la technologie de reconnaissance des caractères (optical character recognition – OCR), afin d’enregistrer automatiquement du texte. Les données sont ensuite chiffrées dans un fichier unique déposé sur une blockchain. La combinaison de ces deux technologies permet de réduire la quantité d’information vérifiée de manière manuelle.
Au départ, cette technologie sera disponible pour 5 millions de visiteurs venus de 20 pays. La solution sera tout d’abord proposée aux visiteurs de Chine et d’Inde. Pour rappel, la Thaïlande est un des pays les plus visités au monde, les touristes représentant à eux seuls 38.29 millions de visiteurs en 2018. L’application de cette technologie pourrait donc être utilisée à grande échelle, une fois la première phase de test passée.
La Thaïlande n’est pas le seul pays à associer preuves d’identité et blockchain. En Allemagne, le gouvernement avait expliqué en septembre qu’il travaillait sur une solution blockchain d’identité. En Corée du Sud, un programme gouvernemental a également été mis en place pour stocker les données d’identité, et la startup ICONLOOP avait réussi à lever 8.3 millions de dollars. En mai, le géant Microsoft avait de son côté confirmé développer une infrastructure d’identité publique et décentralisée.
Cette utilisation de la blockchain devrait continuer à se propager dans d’autres pays. Basée sur l’inaltérabilité des registres distribués, elle devrait permettre de proposer des solutions plus rapides que les vérifications manuelles qui sont encore très largement utilisées lors de vérifications d’identité.