Kraken : un ex-employé poursuit à nouveau l’exchange en justice
Après un premier conflit en avril, c’est au tour d’un autre ex-employé de poursuivre Kraken en justice. Il accuse l’exchange de pratiques commerciales illégales et contraires à l’éthique.
Nouvelle plainte d’un ex-employé à l'encontre de Kraken
Comme le montre l’acte de comparution, le plaignant est Nathan Peter Runyon, un ancien analyste financier de Kraken. Il présente de nombreuses accusations à l’encontre de l’exchange. Il indique notamment que Kraken aurait conduit des affaires avec des personnes qui sont spécifiquement bloquées par le Trésor américain et ne peuvent pas légalement commercer avec une entreprise comme Kraken.
Parmi les autres accusations, Runyon affirme que l’entreprise aurait fait preuve de discrimination à son encontre, car il est vétéran et handicapé. Il explique aussi que l’entreprise aurait falsifié des adresses de personnes faisant partie de la hiérarchie. Il semblerait aussi que le manager de Runyon lui ait demandé d’utiliser son adresse personnelle afin de l’utiliser pour des demandes auprès de banques et de régulateurs. L’homme indique également que les comptes bancaires de l’entreprise ne contiennent pas l’intégralité des sommes qui ont été déposées par les clients.
Des accusations similaires à celles d’avril
De manière notable, Runyon affirme également que l’exchange aurait spolié les employés des actions qui leur revenaient de droit. Cette plainte est similaire à celle de Jonathan Silverman, qui avait poursuit l’exchange en justice plus tôt cette même année. Comme nous vous le rapportions, l’homme affirmait qu’il était censé recevoir 10 % des bénéfices annuels du service commercial. Ces commissions, d’un montant de 907 631 dollars, n’auraient jamais été versées.
Interrogé sur le sujet, Kraken avait fermement nié les accusations, estimant que Silverman mentait tout simplement. À l’heure actuelle, le procès est toujours en cours. Pour l’instant, l’exchange n’a pas officiellement communiqué sur ces nouvelles accusations portées par Runyon.
Comme nous vous le rappelions en avril dernier, l’exchange a été l’objet d’une surveillance marquée à partir de 2018 : les demandes de la SEC, la NSA, la FDA et le FBI ont en effet triplé. Malgré cela, l’exchange avait pourtant remporté la tête du classement du Blockchain Transparency Institute, qui avait listé les exchanges les plus fiables en septembre dernier.