La Corée du Nord nie avoir conduit des attaques cryptos pour financer son armement
Le régime nord-coréen a publié un communiqué officiel concernant les accusations dont il avait fait l’objet au début du mois dernier. Un rapport de l’ONU indiquait en effet que la Corée du Nord avait développé des moyens d’obtenir des cryptos. À l’échelle mondiale, un nombre grandissant de rapports dévoilent l’utilisation de hackers spécialisés en blockchain par des gouvernements d’ampleur.
La Corée du Nord dément les attaques crypto
Comme nous vous l’expliquions au début du mois d’août, un rapport de l’ONU indiquait que la Corée du Nord serait passée aux cryptos pour financer son programme d’armement. Plus précisément, elle aurait attaqué des exchanges et services de mining, afin de pouvoir accélérer le développement d’armes de destructions de masses. Il était estimé que 2 milliards de dollars auraient ainsi été dérobés.
Ce dimanche, la Corée du Nord a cependant démenti fermement ces allégations, comme le rapporte le site d’informations Reuters. Sans surprise, Pyongyang accuse les États-Unis de colporter des rumeurs malveillantes. Dans un communiqué, le Comité de coordination nationale explique : « De telles fabrications par des forces hostiles ne sont rien d’autre qu’un mauvais jeu destiné à ternir l’image de notre République et à trouver des justifications pour les sanctions et moyens de pressions qui pèsent sur la RPDC (République populaire démocratique de Corée). »
Pyongyang s’accroche à son programme d’armement
Comme le rappelle Reuters, les puissances occidentales ont bien du mal à convaincre la Corée du Nord d’abandonner son programme d’armement nucléaire. Au cours de l’été, Pyongyang avait conduit plusieurs tests, au nez et à la barbe des États-Unis qui ne parviennent pas à communiquer avec la Corée du Nord malgré plusieurs visites officielles. Si le pays a choisi de se financer avec les cryptodevises, ce programme d’armement pourrait donc s’avérer encore plus difficile à cerner. Pour l’instant, l’ONU n’a pas communiqué officiellement à ce sujet.
La Corée du Nord n’est en tout cas pas la première puissance à associer le domaine de l’armement avec les cryptodevises. Quelques semaines avant ce rapport de l’ONU, on apprenait que les fabricants d’armes russes souhaitaient utiliser la blockchain pour vendre leurs produits. Là aussi, il s’agissait de contourner les sanctions financières et la surveillance des États-Unis. De manière globale, de plus en plus d’informations émergent sur des groupes de hackers gouvernementaux, qui seraient formés aux monnaies virtuelles. On avait notamment appris que des hackers chinois pourraient travailler pour le gouvernement. Ils cibleraient des entreprises liées aux cryptodevises.