À l’ONU, un accord passé pour récompenser les efforts climatiques avec des crypto-monnaies
L'ONU a signé un mémorandum avec une organisation à but non lucratif pour allier lutte contre le dérèglement climatique et crypto-monnaies. L’organisation coréenne, W-Foundation permettra aux utilisateurs de recevoir des tokens lorsqu’ils feront des efforts pour réduire leur production de gaz à effet de serre. De plus en plus d’initiatives liées au climat éclosent dans le monde des cryptodevises à mesure que leur impact environnemental est mieux compris.
Des récompenses basées sur un jeu
C’est par un jeu et un réseau social développé par W-Foundation que les utilisateurs pourront participer au programme. L’appli appelée HOOXI est utilisable sur les appareils Android et iOS. Elle encourage les participants à adopter des mesures de réduction des gaz à effet de serre. Ces mesures sont ensuite comptabilisées. À la fin du mois, 20 % des utilisateurs les plus performants reçoivent une récompense sous forme d’un altcoin, le W Green Pay token (WGP).
Au-delà de cette appli, le mémorandum inclut également d’autres initiatives. La W-Foundation créera notamment une méthodologie basée sur un programme d’activités. Cela permettra d’utiliser la technologie des registres distribués pour les crédits carbone. La mise en place de tout cela sera établie sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC). Le projet avait été lancé dès novembre 2018, la signature du mémorandum entre W-Foundation et UNFCCC officialise donc les choses.
Climat et cryptos commencent à faire bon ménage
Jusqu’à récemment, les crypto-monnaies et le climat étaient plutôt opposés. La faute notamment à l’impact énergétique très élevé du processus de minage de la Preuve de Travail (Proof of Work – PoW) développé par le Bitcoin (BTC). Mais de plus en plus d’initiatives tentent de réconcilier les deux domaines. Tout d’abord en favorisant un protocole de Preuve d’Enjeu (Proof of Stake – PoS), comme c’est le cas pour Dash (Dash) ou Neo (NEO) par exemple. Ce dernier est beaucoup moins gourmand en électricité, et souvent plus rapide.
Allier climat et cryptos passe aussi par la recherche de sources d’énergie diversifiées. La majorité des pools de minage se trouvent en Chine, ils sont alimentés par des centrales à charbon très pollueuses. Mais le gouvernement chinois semble décidé à interdire ces dernières, ce qui pourrait bien changer la donne. Ailleurs, de plus en plus d’acteurs du marché essaient de se tourner vers des solutions plus vertes, comme les centrales hydro-électriques qui se développent au Canada. Au Maroc, ce sont des éoliennes qui ont tendance à fournir l’électricité pour le mining de cryptodevises. Les technologies pour produire des tokens de manière verte sont donc présentes : il s’agira de faire baisser leurs coûts d’utilisation pour qu’elles deviennent profitables pour les mineurs.