EDF utilise une dApp basée sur le réseau Ethereum
Le premier fournisseur français et européen d’électricité EDF s’est associé à la startup iExec pour l’utilisation d’une application décentralisée (dApp) sur le réseau de l’Ethereum (ETH). Il s’agira de tester un logiciel de simulation sur la blockchain, pour déterminer quels sont ses avantages par rapport au processeur graphique (GPU) actuellement utilisé. Si ce test est réussi, le partenariat d’EDF avec iExec se prolongera pour inclure d’autres applications des technologies des registres distribués.
Une dApp Ethereum pour gérer un simulateur
Le simulateur visuel concerné par ce test est appelé GPUSPH. Il permet de tester les propriétés hydrodynamiques des particules lisses (SPH). Concrètement, cela veut dire qu’il donne à EDF la capacité d’étudier des fluides comme l’eau pour la construction de barrages hydroélectriques, ou même la lave en fusion. Il pourrait fonctionner plus efficacement grâce à la blockchain d’Ethereum. Selon Gilles Deleuze, un ingénieur blockchain d’EDF interrogé par CoinDesk, ces technologies peuvent représenter le futur : « Dans une perspective plus large […], le développement des registres distribués est un scénario crédible pour le futur, et la blockchain pourrait être un levier important. Nous allons donc l’explorer. »
Décentraliser le cloud avec iExec
C’est la startup lyonnaise iExec qui a remporté ce partenariat avec EDF. Lancée en 2016, il s’agit d’une des dApps Ethereum les plus anciennes. Elle souhaite décentraliser le monde du cloud computing, qui reste encore très accaparé par de grandes multinationales. Pour arriver à ce but, iExec aurait trouvé un moyen d’utiliser le réseau de l’ETH en évitant les gros problèmes de scalabilité qu’il rencontre actuellement. Elle pourrait ainsi réaliser des opérations assez lourdes sans encombrer le réseau, un atout majeur pour de grandes entreprises comme EDF.
Selon les informations fournies par iExec, il existe d’autres avantages à utiliser leur dApp plutôt qu’une solution basée sur le GPU. Notamment la possibilité de suivre très précisément l’état et la puissance informatique de l’appli, mais aussi une résistance plus élevée, grâce au réseau décentralisé qui lui permet d’être plus flexible.
Si ce mariage entre géant de l’électricité et startup de la blockchain fonctionne, EDF pourrait faire à nouveau appel à iExec pour des projets additionnels. Rappelons qu’EDF est la cinquième plus grande entreprise d’électricité mondiale, elle peut donc potentiellement utiliser la blockchain pour des applications variées. Quant à la startup iExec, ce n’est pas la première fois qu’elle décroche un partenariat de choix. En mars, elle était devenue « Expert technologie blockchain » pour le plus grand incubateur de startups lyonnais, H7.
iExec sont vraiment aussi dessus, c'est dingue. ?
Entre ça, le fait qu'ils travaillent étroitement avec Intel sur différents projets et notamment pour le Trusted Compute Specification au sein de l'EEA, ou encore la BPI qui leur fait confiance pour ETH4ETR...