Étude : le Bitcoin consommerait moins d’électricité qu’on ne l’avait estimé
Le réseau du Bitcoin (BTC) consommerait moins d’électricité que prévu, comme le suggère une étude de l’American Chemical Society. La Chine, avec ses centrales à charbon, reste cependant au cœur de l'industrie du mining de BTC.
Mise à jour de la méthodologie
Ce sont des chercheurs de l’Université d’Aalborg au Danemark qui ont publié cette étude. Elle rassemble les données connues actuellement pour calculer l’impact passé et futur de la plus grande crypto-monnaie mondiale. La consommation en électricité a été observée sur l’année 2018, pour l’intégralité du réseau de mining.
Comme l’explique l’étude, il est difficile d’avoir des données claires en ce qui concerne la consommation d’électricité du Bitcoin, à cause des nombreux facteurs à prendre en compte. Elle a donc utilisé le modèle du « Life Cycle Assessment » afin de déterminer des chiffres plus exacts que ceux qui sont habituellement fournis. Notamment en prenant en compte l’équipement utilisé pour miner des Bitcoins, ainsi que leur durée de vie et l’impact que cela a sur leur efficacité.
La Chine conserve son hégémonie
L’étude confirme que la majorité des mineurs sont situés en Chine : ils représentent 60 % du mining de BTC. Les autres mineurs sont majoritairement établis en Amérique du Nord (USA et Canada), en Scandinavie du Nord (Norvège et Suisse), ainsi qu’en Géorgie. L’étude prend également en compte la source de cette électricité : dans le Sichuan en Chine, les centrales hydro-électriques alimentent fortement le réseau (80 %), suivies par les centrales charbon (19.42 %). Mais dans d’autres provinces, les centrales charbon restent la norme : elles représentent ainsi 73 % de la consommation à Guizhou. Du côté des équipements utilisés, les Antminers confirment leur hégémonie : ils représentent 80 % des machines, suivis par Les Avalon 841 et 921.
Le Bitcoin moins gourmand en électricité
Du côté de l’impact environnemental, la consommation électrique globale du Bitcoin est estimée à 31.29 térawatt-heure (TWh). Pour comparaison, l’estimation moyenne des chercheurs de Cambridge publiée au cours de l’été était de 53.01 TWh. Cela correspond à une empreinte carbone de 17.29 millions de tonnes de CO2e. Si on met cela à l’échelle d’un pays, le chiffre est donc plus réduit que prévu. L’empreinte carbone de la France a ainsi été estimée à 761 millions de tonnes de CO2e en 2015.
L’étude indique également que la tendance à la baisse devrait se poursuivre dans les années à venir : « Bien qu’il soit prévu que le hashrate augmente, les coûts en électricité et l’empreinte carbone par TH miné devrait baisser ». Le développement de moyens de production « verts » devrait également permettre de diminuer l’impact global.
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