Corée du Sud : 2,28 milliards de dollars de pertes pour des crimes liés aux cryptomonnaies
Selon les estimations du ministère de la Justice de Corée du Sud, les crimes liés à la cryptomonnaie ont causé des dommages financiers d'un montant de 2,69 billions de won, environ 2,28 milliards de dollars, entre juillet 2017 et juin 2019, rapporte The Korea Herald le 21 juillet.
Des mesures prises par les exchanges
Le ministère a déclaré que 132 criminels et fraudeurs associés à la cryptomonnaie ont été détenus pendant la période spécifiée et inculpés, ainsi que 288 autres qui ont été simplement inculpés sans détention.
De nombreux exchanges sud-coréens sont également devenus la cible de hackers avec le boom des cryptomonnaies. Bithumb, l'une des plus grandes bourses d'échange d'actifs numériques du pays, a été hackée deux fois depuis 2018 et a respectivement perdu 30 millions de dollars et 19 millions de dollars. Une autre plateforme, Coinrail, a également perdu environ 40 millions de dollars l'an dernier pour la même raison.
Afin de réglementer le secteur et de prévenir les activités criminelles, le gouvernement sud-coréen a également interdit les opérations d'échanges anonymes. Chaque utilisateur se doit de faire vérifier son identité lors de son inscription sur les exchanges sud-coréens. Cependant, de nombreux petits exchanges moins connus utilisent des méthodes bien spécifiques pour contourner cette réglementation.
Dans le même temps, des rumeurs concernant l'arrivée de Binance sur le marché sud-coréen ont fait surface la semaine dernière. La plateforme chercherait donc à entrer sur l'énorme marché de la Corée du Sud, cependant, ses plans ne sont pas encore clairs ni officiellement confirmés.
Pour autant, en connaissance des nombreux risques, cela ne semble pas freiner les ambitions du pays à intégrer la technologie de la blockchain et des cryptomonnaies dans ses institutions. Récemment, la 2e ville du pays, Busan, a déclaré projeter la mise en service d'une cryptomonnaie locale dans le but d'attirer les entreprises du secteur et de développer l'utilisation de la technologie à l'échelle de la ville entière.