Volkswagen utilisera la blockchain d’IBM pour améliorer son approvisionnement en minéraux
Le groupe Volkswagen a annoncé dans un communiqué du 18 avril 2019 l’utilisation prochaine de la blockchain d’IBM par ses services. La technologie développée avec Hyperledger Fabric permettra une meilleure traçabilité des minéraux et métaux. Elle cible en premier lieu le cobalt, qui reste très utilisé pour produire les batteries au lithium. L’initiative permettra également au constructeur allemand d’améliorer ses performances logistiques et de réduire les coûts.
Suivre les minéraux grâce à la blockchain
Volkswagen cible tout d’abord le cobalt, car son extraction peut avoir des conséquences lourdes. Deux tiers de sa production viennent de la République démocratique du Congo, avec un nombre estimé de 2 millions de mineurs. Ces derniers subissent des atteintes aux droits de l’homme, et un grand nombre sont des enfants. Il s’agit donc de s’assurer que ce composant très utilisé ne provienne pas de ces mines clandestines.
Pour cela, l’usage de la blockchain est tout trouvé, selon le communiqué. La technologie d’IBM permettra de soutenir « des normes d’origine responsables développées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), permettant une traçabilité permanente pour suivre les exigences de conformité ». La nouvelle plateforme utilisée sur cette blockchain est en cours de construction par Hyperledger Fabric, une entreprise Linux qui fournit aux industries et entreprises des solutions blockchain adaptées.
La traçabilité, nouveau fer de lance d’IBM et de sa blockchain
Volkswagen rejoint ainsi une liste croissante de grandes entreprises faisant confiance à cette technologie. Ford Motor Company, Huayou Cobalt et LG Chem avaient en effet commencé à utiliser ce programme pour leur approvisionnement. Mais l’initiative d’IBM ne s’arrête pas aux minéraux. En France et dans le monde, l’agroalimentaire est particulièrement intéressé par ce type de processus. Comme nous vous le rapportions la semaine dernière, Carrefour et Nestlé se sont récemment associés pour le lancement d’un test de traçabilité pour les produits alimentaires transformés. La multinationale américaine compte donc se placer là où les besoins seront les plus pressants dans le futur.
La traçabilité des produits est une des applications de la blockchain qui semble apte à séduire les grandes multinationales. L’inaltérabilité et la transparence en font un outil de choix pour les producteurs et les consommateurs. Et elle participe à lutter contre la fraude et les scandales sanitaires plus efficacement que jamais. Mieux encore, en permettant à de grandes entreprises d’adopter la technologie des registres distribués, elle améliore la réputation des crypto-monnaies. IBM l’a bien compris et ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise proposera à l’avenir d’étendre sa technologie à l’aérospatial, aux exploitations minières et à l’électronique grand public.