Mark Karpelès fait face à un recours collectif américain suite à l'affaire Mt.Gox
Le juge de district Robert Kelly a refusé la demande de l'ancien CEO de l'exchange aujourd'hui disparu Mt.Gox, Mark Karpelès, de rejeter le recours collectif américain contre lui, cette décision a été rapportée par Reuters le 30 juillet.
La justice américaine s'immisce dans l'affaire
Le plaignant Gregory Greene, un ancien utilisateur de Mt.Gox, a déposé une plainte au nom des autres clients de la plateforme devant un tribunal de district américain à Philadelphie, accusant Mt.Gox et Mark Karpelès de négligence et de fraude pour ne pas avoir protégé l'exchange du vol de bitcoins (BTC) sur ses wallets.
Greogry Greene, qui a affirmé que ses propres réserves de bitcoins s'élevaient à environ 25 000 dollars lors de la fermeture de la plateforme, a déclaré que le Mt.Gox n'avait pas réussi à fournir à ses utilisateurs le niveau de protection de sécurité pour lequel ils avaient payé.
Pour faire suite à cette plainte, Karpelès a prétendu que le tribunal n'avait pas la juridiction requise pour traiter cette affaire étant donné que Mt.Gox était en grande partie basé à Tokyo. Il a ensuite déposé une requête demandant au juge de rejeter cette action en justice.
Karpelès échappe à la prison japonaise
Mt.Gox a été mis hors ligne en 2014 dans le contexte d'un des plus grands vols de bitcoins de l'histoire, après la disparition de 850 000 bitcoins lors d'un hack massif. Dans des circonstances suspectes, l'exchange japonais a affirmé qu'il avait perdu la trace d'environ 750 000 bitcoins appartenant à ses clients et de 100 000 autres de ses propres actifs, mais qu'elle en avait trouvé près 200 000 par la suite.
Au fur et à mesure que les soupçons ont augmenté, Mark Karpelès a été arrêté au Japon pour détournement de fonds, abus de confiance et manipulation de données. Les procureurs de Tokyo ont demandé une peine de 10 ans de prison, mais un tribunal japonais a déclaré Karpelès non coupable et a prononcé une peine de prison avec sursis pour avoir altéré les registres financiers de son entreprise.
Même si la justice japonaise a conclu que Karpelès était innocent pour la plupart des événements liés au hack de son exchange, la justice américaine semble déterminée à obtenir gain de cause pour les plaignants de son territoire. Au moment de la soudaine fermeture, de nombreuses personnes avaient évidemment protesté et cherchaient à récupérer leurs biens. Mark Karpelès devra de nouveau faire face à la justice dans les semaines à venir.