Cimetière des “deadcoins” : qu’est-ce qui tue les cryptodevises ?
La plateforme d’analyse de données crypto LongHash s’est penchée sur les altcoins qui n’existent plus, aussi appelés “deadcoins”. Elle analyse les facteurs qui peuvent influencer la mort d’une crypto.
Des deadcoins innombrables
On le sait, un nombre très importants de projets cryptos voient à peine le jour avant de retomber dans l’oubli, sans compter les arnaques vouées à l’échec. En 2017 et 2018, la vague des ICO a elle aussi laissé de nombreux projets sur le bas-côté. LongHash explique qu’il est impossible de savoir avec précision combien d’altcoins sont morts, car il n’existe pas de répertoire officiel.
Pour autant, le site d’analyses s’est basé sur une base de données : celle de Coinopsy, qui liste 705 projets abandonnés, et qui est alimentée de manière communautaire. Cette liste n’est cependant pas exhaustive : le site DeadCoins liste quant à lui 1779 altcoins supprimés, et CoinMarketCap liste plus de 1 000 projets avec un volume de trading en-dessous de 1 000 dollars par jour.
Qui a tué les deadcoins ?
Parmi cette liste très conséquente de deadcoins, LongHash a dégagé plusieurs tendances. La cause de décès la plus courante est l’abandon (63.1% des projets). Dans ce cas, les investisseurs se détournent de l’altcoin et cessent de le trader, ce qui fait descendre son volume à zéro.
La deuxième grande catégorie de deadcoins rassemble les arnaques, vérifiées ou non. Elles représentent 29.9% des projets listés sur Coinopsy. La plupart ont eu lieu en 2017, soit pile au moment ou le bull market portait le Bitcoin et consorts, et faisait miroiter des promesses d’argent facile à des entrepreneurs peu scrupuleux. Les arnaques ont ainsi quintuplé leur nombre pendant cette période.
Le pourcentage de deadcoins restant représente les ICO manquées ou qui se sont essoufflées (3.6%), mais aussi les altcoins humoristiques, qui représentent 3.2%.
Source : LongHash
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Death by crypto
L’analyse de LongHash conclut en expliquant que malgré le nombre très important de deadcoins, ceux-ci parviennent quand même à s’accrocher un certain temps dans l’écosystème avant de sombrer. Les projets abandonnés durent ainsi en moyenne 1.7 an, et les ICO manqués présentent une durée similaire, à 1.6 an. Sans surprise, ce sont les arnaques qui durent le moins longtemps, avec des durées d’une année en moyenne. Quant aux blagues crypto, elles font rire en moyenne 1.4 an, avant de plonger à nouveau dans les abysses...
Les données proposées par Coinopsy restent incomplètes, mais elles donnent une vision globale du nombre extrêmement important de projets cryptos qui étaient voués à l’échec. La régularisation des marchés, et la retombée de l’enthousiasme de 2017 a cependant ralenti cette tendance.
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