Banque de France : Libra devra être régulée comme une banque

Banque de France : Libra devra être régulée comme une banque

 

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a officialisé la position de l’institution sur Libra. La crypto-monnaie de Facebook devra obtenir une licence bancaire pour exercer sur le territoire.

 

La Banque de France se méfie de Libra

La Banque de France rejoint la longue liste des institutions financières qui sortent les dents à la mention de Libra. C’est en tout cas le message passé par François Villeroy de Galhau lors d’un entretien avec l’Obs publié le 25 juin 2019 et rapporté par Reuters. Il rappelle d’abord la position de la Banque de France : « Notre rôle en tant que banque centrale n’est pas d’avoir peur des innovations, au contraire, mais de garantir la stabilité du système financier et la confiance dans la monnaie. »

Selon Villeroy de Galhau, ce qui interroge surtout, c’est le manque de clarté sur la crypto-monnaie de Facebook, dont le whitepaper a été accueilli avec un succès mitigé au sein de la crypto-communauté. On ne sait en effet toujours pas comment le stablecoin sera adossé par la « Libra Reserve » : un élément clef qui est crucial pour assurer sa stabilité.

 

Un « global coin » qui pourrait concurrencer les banques

C’est l’influence énorme de Facebook qui pourrait faire de Libra un outil d’importance, ainsi que l’anonymat qui est proposé selon le gouverneur de la Banque de France. « Les risques sont augmentés avec l’anonymat offert aux utilisateurs de Libra ».

Si le stablecoin a pour ambition de devenir une banque mondiale instantanée, il devra en tout cas se soumettre aux mêmes régulations que les grandes banques, comme l’affirme Villeroy de Galhau. « Si le projet va au-delà des paiements et offre des services bancaires, comme des dépôts, des placements financiers et des crédits, alors il devra être régulé comme une banque, avec une licence bancaire dans tous les pays où il opérera. Sinon, il sera considéré comme illégal. »

 

Ce qui interroge également, c’est la sécurité des données : « Le projet devra impérativement appliquer la réglementation anti-blanchiment [et prouver] la sécurité absolue des transactions. » On le sait, le monde de la blockchain est encore largement irrégulé. Il permet donc parfois des attaques et arnaques conduites à l’encontre des investisseurs. Un géant comme Facebook, qui a plusieurs fois prouvé son attitude cavalière avec les données de ses utilisateurs, peut donc susciter une grande méfiance. La monnaie Zuckerberg sera donc particulièrement observée de ce point de vue.

 

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