Les pays du G20 discuteront du problème du blanchiment d'argent avec les crypto-monnaies
Les pays du «Groupe des vingt» (G20) se réuniront les 8 et 9 juin à Fukuoka, au Japon, pour débattre des règles internationales relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent dans le domaine des crypto-monnaies.
D'après le média local Kyodo, les directeurs de banque et les ministres des Finances des pays du G20 participeront à la réunion. L'événement aura pour objectif de définir les bases de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
En outre, les pays devraient parvenir en juin à un accord sur de nouvelles règles, l'objectif principal étant la désanonymisation des transactions de crypto-monnaie. En particulier, les participants au G20 veulent établir des règles d'identification strictes pour les personnes effectuant des transactions de crypto-monnaie, rendant «le déplacement des actifs plus transparent», afin d'ainsi éviter les transactions illégales.
Par ailleurs, comme les transactions de crypto-monnaie sont en pratique quasi-anonymes, les pays du G20 soupçonnent la Corée du Nord d'en voler par des cyberattaques et de l’utiliser comme source de financement. Bien que le G20 n'inclura certainement pas cela dans la déclaration, cette réunion vise également à empêcher la Corée du Nord de s'échapper des sanctions économiques.
En décembre 2018, lors de la fin du dernier sommet, les pays du G20 avaient souligné la nécessité de règlementer les crypto-monnaies et ont appelé à la mise en place d'un système unifié de taxation des services de paiement transfrontaliers, ainsi qu'une régulation plus stricte dans le domaine de l'AML (Anti Money Laundering, c'est-à-dire la lutte contre le blanchiment d'argent). Au même moment, l'Argentine avait décidé que cette question serait examinée lors de la réunion au Japon.
Notons que plus tôt en octobre, un rapport du Conseil de la stabilité financière (FSB), qui conseille le G20 et qui est soutenu par la Banque des règlements internationaux (BRI), indiquait que les monnaies numériques ne menaçaient pas la stabilité du système financier mondial.