Crypto et banques françaises : la méfiance persiste malgré des avancées
La méfiance historique des banques françaises face aux cryptos reste élevée dans l'Hexagone. À l’inverse de pays comme la Suisse et le Japon, qui favorisent l’entrée des crypto-monnaies dans leurs systèmes financiers, les banques situées en France rechignent. Elles vont parfois jusqu’à bloquer les investissements des particuliers sur les grandes plateformes d’échange, et peinent à accorder une légitimité aux startups.
Pour les particuliers, un accès aux altcoins parfois difficile
Si vous avez déjà effectué des paiements bancaires sur des plateformes d’échanges, vous avez pu être confronté à des difficultés. Cela a été le cas d’Arthur Chauvet, un Français qui investit dans les cryptodevises depuis 7 ans, et à qui le Crédit Agricole a refusé un virement vers Kraken en début d’année. Cette mauvaise surprise est loin d’être la seule. Un grand nombre d'utilisateurs français se plaignent de la méfiance des banques françaises face aux cryptos.
Pour contrer cela, certains sites comme Bitcoin.fr proposent un classement des banques « crypto-friendly », en France. Sans surprise, les plus favorables aux cryptos sont en réalité les banques étrangères, parmi lesquelles ING Direct (Pays-Bas) et N26 (Allemagne). Mention spéciale pour Boursorama et la Poste, qui font également des efforts. Le bas du classement est cependant occupé par la Banque Populaire, le Crédit Agricole et le CIC, qui rechignent fortement à laisser leurs utilisateurs acheter des Bitcoins ou des altcoins. Certaines seraient même allées jusqu’à fermer purement et simplement le compte de leurs clients.
Des entreprises qui souhaitent émerger
Ce chemin de croix n’est malheureusement pas réservé aux particuliers. Comme l’a rappelé les Échos il y a quelques jours, les startups qui souhaitent se lancer dans l’Hexagone font face à un vrai parcours du combattant. Notamment celles qui sont passées par des ICO pour financer leur lancement. Les banques freinent des quatre fers dès que possible, trop effrayées par la possibilité de prendre en compte de l’argent sale.
La loi Pacte a pourtant essayé de favoriser l’implantation des startups en France, avec des règles non discriminatoires. Mais dans les faits, c’est plus compliqué. Les processus de vérifications peuvent prendre du temps et les recours sont nombreux. La conséquence, c’est une potentielle fuite des cerveaux à l’étranger, dans des pays où le mot « blockchain » fait moins peur. Et donc autant de capitaux qui ne passeront pas par les banques françaises.
Ces réticences hexagonales devraient cependant disparaître. Le gouvernement français a récemment montré son intérêt grandissant pour la blockchain, et la loi Pacte a également permis l’ajout de cryptodevises dans les assurances-vie. Reste donc à attendre que l’idée fasse son chemin jusqu’aux guichets des banques...
On voit bien le niveau des banques en France...suffit de voir les récents problèmes avec le crédit agricole qui est anti crypto : lien caché