Un fonds de pension canadien perd près de 200 millions de dollars à cause de Celsius
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), investisseur institutionnel gérant notamment la retraite et l'épargne de ses clients, a annoncé une perte de près de 200 millions de dollars sur les cryptomonnaies à cause de la faillite de Celsius. L’institution estime que son arrivée dans ce secteur a été « trop prématurée ».
le 18 août 2022 à 11:00.
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La CDPQ en perte de 200 millions de dollars
En plein coeur du bull market, de nombreux fonds de pension se sont intéressés aux cryptomonnaies. Considérés comme des investisseurs institutionnels, ces organismes gèrent collectivement les pensions, les retraites et les épargnes salariales de leurs clients.
C'est notamment le cas de la caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), l'un des plus importants fonds de pension du Canada. Toutefois, avec une arrivée en octobre 2021, soit à la veille du sommet historique, les placements de l'institution sont désormais dans le rouge vif.
La CDPQ a ainsi annoncé une perte sèche de près de 200 millions de dollars suite à ces investissement dans l'industrie des cryptomonnaies. En effet, au lieu d'acquérir ses propres actifs numériques, l'organisme avait participé à une levée de fonds dans une société qui n'est nulle autre que : Celsius Network.
Face à la faillite de la plateforme de lending centralisée, Charles Edmond, le président et chef de la direction de l'organisme a réalisé un mea culpa, mettant en cause la jeunesse du secteur :
« Pour nous, il est clair, quand on regarde tout cela, nous sommes arrivés trop tôt dans un secteur qui était en transition. »
En conséquences, la caisse de dépôt du Québec a enregistré une perte de 26 milliards de dollars pour le premier semestre de l'année. Cette performance équivaut à un rendement de -7,9 %, l'une des pires performances dans l'histoire de l'entité.
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L'affaire Celsius continue d'impacter le marché
Lorsque CDPQ a annoncé sa participation dans Celsius, en octobre dernier, le marché des cryptomonnaies était en plein rallye haussier. Cette levée de fonds de 400 millions de dollars était alors la deuxième plus importante de l'année pour l'industrie, après Sorare.
À l'époque, Celsius avait récemment annoncé détenir 25 milliards de dollars d'actifs sous gestion et plus d'un million de clients sur sa plateforme. Selon Alexandre Synnet, directeur de la technologie du gestionnaire de pension, il s'agissait alors du « premier prêteur de crypto-monnaies au monde ».
Après des semaines de difficultés et de rumeurs, la plateforme Celsius avait procédé aux gels des comptes de ses clients le 12 juin dernier. Pendant ce temps, la société a remboursé un milliard de dollars d'emprunts à des protocoles de finance décentralisée (DeFi) tels qu'Aave, Maker ou Compound. Par la suite, le 14 juillet dernier, Celsius s'est placé en faillite.
À cette époque, la nouvelle avait eu l'effet d'une bombe pour tous les créanciers, effaçant encore un peu plus leurs espoirs de revoir un jour les fonds investis. L'entreprise accusait un trou de 1,9 milliard de dollars dans son bilan financier, principalement dû à une administration execrable des capitaux sous gestion.
Cela dit, Charles Edmond s'est montré rassurant auprès des clients concernés. Il a indiqué que la CDPQ évaluait ses « options légales » dans cette affaire, puisque Celsius Network s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis.
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Journaliste pour Cryptoast, je m'efforce de décortiquer chaque détail de l'univers passionnant des cryptomonnaies et de le rendre accessible et compréhensible au plus grand nombre.
Lilian Aliaga
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